Plaidoyer pour un renforcement du dialogue dans la lutte contre le tabac

Saly-Portudal (Mbour), 23 fév (APS) – La responsable en charge du suivi-évaluation à la Direction de la lutte contre la maladie, docteur Teddy Dramé, plaide en faveur d’un renforcement du dialogue entre les administrations fiscales et douanières et la société civile, dans l’optique de mieux lutter contre le tabagisme.

« Il nous faut aller vers un renforcement du dialogue entre les administrations fiscales et douanières et la société civile », a-t-elle indiqué. 

Elle intervenait à la clôture d’un atelier national de renforcement de capacités en faveur d’une application effective des directives de la CEDEAO portant harmonisation du droit d’accises sur les produits du tabac dans les Etats membres.

Mme Dramé encourage un dialogue porteur de synergie d’actions, chose sans laquelle il sera difficile de relever le défi de la lutte contre le tabagisme qui, selon elle, est l’affaire de tous.

Elle préconise aussi le renforcement des compétences des acteurs de la lutte contre le tabac et invite les différents acteurs à continuer le plaidoyer pour l’harmonisation des directives l’UEMOA et de la CEDEAO.

Au terme de cette rencontre, le Consortium pour la recherche économique et sociale (CRES) et les différentes parties prenantes ont exhorté et encouragé le Sénégal à porter ce combat.

« Le Sénégal en a vraiment la capacité et les autorités nationales ont beaucoup de volonté pour faire progresser la fiscalité, notamment la taxation des produits du tabac en Afrique de l’Ouest », a souligné le directeur du CRES, professeur Abdoulaye Diagne.

Le juriste fiscal Abdoulaye Gningue estime qu’il n’y a aucun obstacle d’ordre juridique qui empêche les Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) d’implémenter la directive de la CEDEAO portant harmonisation du droit d’accises sur les produits du tabac.

Selon lui, « tous ces Etats ont la latitude de mettre dans leurs dispositifs internes cette directive ».

M. Gningue, chef du bureau de la stratégie et de la modernisation à la Direction générale des impôts et des domaines (DGID), a cependant reconnu que la pratique a montré qu’il « est presque difficile que ces Etats membres transposent généralement les directives de la CEDEAO ».

Au contraire, « ce sont les directives de l’UEMOA qui sont transposées », a-t-il fait remarquer, relevant que « les directives de la CEDEAO et celles de l’UEMOA sont généralement contradictoires ».

Le « grand combat » qu’il faut aujourd’hui mener, c’est de faire en sorte que les directives de l’UEMOA soient conformes avec celle de la CEDEAO. 
ADE/ASG/BK

Source: APA NEWS